Notre histoire

Notre histoire Patrimoine

Introduction

Au cours de son existence, le Régiment s’est constitué un patrimoine qui lui est propre et lui confirme son caractère unique au Québec et au Canada. Le patrimoine culturel est défini comme étant constitué de personnages, de lieux et d’événements historiques, de documents, d’immeubles, d’objets et de sites patrimoniaux.

Dans ce contexte, nous pouvons identifier le patrimoine culturel du Régiment sous deux angles, à savoir : le patrimoine matériel (tangible) et le patrimoine immatériel (intangible). Ceux-ci forment une partie importante de notre identité régimentaire. Ils expriment notre unicité au sein des Forces armées canadiennes et le faire-valoir de notre langue.

Patrimoine matériel

Le patrimoine matériel du Régiment est principalement conservé à la Citadelle de Québec, maison mère du Régiment. Il s’agit surtout d’objets détenus par le Musée et les fonds non publics du Régiment.

Vous êtes invité à consulter le site web du Musée R22eR pour découvrir ce patrimoine.

Patrimoine immatériel

Les traditions et coutumes à la Citadelle

Le Royal 22e Régiment perpétue les traditions militaires à la Citadelle de Québec. Il en fait une forteresse vivante.

La grande tenue

La grande tenue régimentaire se compose aujourd’hui d’une tunique rouge écarlate, d’un bonnet de poil d’ours et d’un pantalon bleu marine. Elle est portée par le Royal 22e Régiment depuis 1927, année où il fut affilié au Royal Welch Fusiliers. Le casque blanc Wolseley qui accompagnait la tenue fut remplacé en 1928 par un bonnet en peau d’ours garni d’un plumeau rouge sur le côté gauche et d’une mentonnière en laiton. La tunique et le pantalon sont originaires de l’infanterie britannique de première ligne. Quant au bonnet à poil, il a été modelé sur celui que portaient les membres de la Brigade of Guards qui s’étaient inspirés de celui de la garde impériale de Napoléon.

La grande tenue régimentaire

Le bouc régimentaire

L’histoire de Batisse, la mascotte du Régiment, commence en Perse. En 1844, le Shah de Perse offre une chèvre et un bouc à la reine Victoria d’Angleterre. Ces bêtes originaires du Tibet sont la fierté des Perses. La reine Victoria décide que le bouc deviendra la mascotte de son Régiment, le Royal Welch Fusiliers. Le troupeau royal est alors installé au jardin zoologique de Londres.

Batisse X, un des descendants de Batisse

En 1927, l’affiliation du Royal 22e Régiment au Royal Welch Fusiliers lui permet d’adopter le bouc comme mascotte régimentaire. En 1955, Vincent Massey, gouverneur général du Canada, désire faire revivre la tradition de la mascotte et remet un magnifique bouc provenant du troupeau royal au Royal 22e Régiment, lequel lui donne le surnom canadien‑français, familier et affectueux, de « Batisse ».

Batisse durant la relève de la garde

La relève de la garde

Les origines de la relève de la garde sont nébuleuses. Pratiquée dans toutes les garnisons au 19e siècle, elle faisait partie de la vie quotidienne d’un soldat. La relève est une tradition militaire qui se déroule en début de journée. Elle marque le changement de la garde de nuit, la garde descendante, pour laisser la place à la garde de jour, la garde montante. Une garde est composée de militaires dont la mission est de surveiller l’entrée et l’éventuelle arrivée d’une attaque ennemie. Depuis 1928, le Royal 22e Régiment perpétue cette tradition militaire à la Citadelle de Québec durant l’été. La Musique du Régiment rythme la cérémonie.

La cérémonie de la retraite

La première référence à la retraite de la garde apparaît en 1554, mais les historiens croient que la cérémonie débuta lors des croisades. À cette époque, la retraite signifiait « cessez-le-feu » et marquait le retour au camp des soldats au son des tambours. Plus tard, quand le son des tambours se confondit avec celui des canons, on ajouta le son du clairon.

La relève de la garde à la Citadelle

Cette tradition est présente au Canada dès le début de la colonie française. À la tombée de la nuit, les joueurs de tambour parcouraient les rues au pas cadencé afin d’informer les habitants que l’heure du couvre-feu était arrivée et qu’ils devaient rentrer chez eux. La cérémonie de la retraite pratiquée à la Citadelle est aussi appelée la « descente du drapeau ». Elle est accompagnée de la Musique du Royal 22e Régiment.

La Musique du Royal 22e Régiment

Le terme « Musique » désigne l’orchestre ou la fanfare d’un régiment. L’histoire de la Musique du Royal 22e Régiment débute en 1922, lorsque la Batterie B quitte la Citadelle et y laisse ses musiciens, qui passent alors au Royal 22e Régiment. La Musique régimentaire naît sous l’égide du Capitaine Charles O’Neill. Depuis 1923, elle rythme les cérémonies officielles et réalise des concerts au Canada et à l’étranger.

La Musique du Royal 22e Régiment durant la relève de la garde

Les coups de canon

Lors de son installation à la Citadelle, la garnison d’artillerie avait instauré la tradition des coups de canon. Il y en avait deux par jour : le premier était à midi et permettait aux habitants de Québec de synchroniser leurs montres, de commencer la pause du repas ou encore, il marquait l’Angélus, la prière du midi. Le second coup de canon, à 21 h 30, servait de couvre-feu aux artilleurs et aux soldats descendus en ville. Cette tradition, reprise par le Royal 22e Régiment, fut arrêtée de 1994 à 2008, puis reprit dans le cadre du 400e de la ville de Québec.