Pour commémorer cette bataille qui représente une importante victoire pour le Canada, mais aussi pour le Régiment, il est de coutume de tenir une cérémonie commémorative à l’intérieur de la Citadelle. Cependant, dû à la situation inhabituelle face à la pandémie de coronavirus, il a été décidé que cette cérémonie n’aura pas lieu cette année afin de respecter les exigences gouvernementales. Cependant, afin de garder en mémoire cette date importante dans l’histoire régimentaire, nous publions ce court texte qui décrit un peu la bataille à laquelle le 22e Bataillon canadien-français a participé.
Si vous désirez, vous aussi, commémorer cette bataille particulière, nous vous invitons à changer votre photo de profil et la remplacer par celle de la Croix de Vimy, qui est jointe à cette publication, pour le reste de la semaine. Comme vous pouvez le constater, l’inscription sur la Croix de Vimy n’est qu’en anglais seulement, parce qu’il s’agissait de la langue d’usage à cette époque. Partagez l’article afin de faire de cette journée commémorative un franc succès malgré le confinement que nous vivons, mais surtout, restez en santé et respectez les consignes sanitaires.
Un peu d’histoire
Le 9 avril 1914, il y a de cela 103 ans, débuta une féroce bataille, sur les flancs d’un petit promontoire français, entre le Corps expéditionnaire canadien et les forces allemandes en position défensive sur la crête de Vimy.
Pour certains, cette bataille représente la naissance du Canada en tant que pays souverain, puisque, pour la première fois, toutes les forces expéditionnaires canadiennes sont réunies ensemble afin de donner l’assaut sur la crête âprement défendue par l’ennemi.
Dans la nuit du 8 au 9 avril 1917, après des semaines d’entraînement, les combattants gagnent leur position sur la ligne de départ et attendent le signal pour mener l’assaut. La température est froide et humide et les hommes dans les tranchées ne savent que trop bien ce qui les attend… l’enfer sur terre ! À 05h30 précise, tous les canons sur le front, long de plus de 12 miles (19,2 km), ouvrent le feu en même temps. C’est le tir de barrage, auquel s’ajoutent les mitrailleuses et les mortiers de tranchées, qui permettent aux hommes d’avancer sous la relative protection du feu ami.
En moins de trois minutes, les signaux d’urgence commencent à être visibles du côté de l’ennemi. Rapidement, les Alliés pouvaient tracer le réseau de tranchées allemandes de plusieurs miles par la présence de milliers de signaux pyrotechniques et fumigènes. La panique s’était emparée des Allemands. Le terme utilisé pour décrire la situation dans le récit officiel canadien de la bataille était « une scène cataclysmique ».
Une fois les tranchées ennemies atteintes, les Canadiens se mirent à nettoyer systématiquement tous les emplacements. Pendant cette opération, le 22e Bataillon captura cinq mitrailleuses et fit plus de 500 prisonniers. Avant la fin de la journée, presque toutes les unités avaient atteint leur objectif.