Lieutenant-colonel Rodrigo DeCastro, CD, ADC
Commandant 2e Bataillon Royal 22e Régiment
Né à Rio de Janeiro, Brésil, le Lieutenant-colonel (Lcol) Rodrigo DeCastro a grandi dans la vallée de l’Okanagan et il considère Penticton, en Colombie-Britannique, comme sa ville natale. Pendant ses études universitaires à Montréal, il s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes, d’abord dans la Première réserve en tant que membre du Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada. À l’issue de son baccalauréat, il fut transféré dans la Force régulière et affecté au 1er Bataillon Royal 22e Régiment. Pendant cette période, il a été déployé à Kandahar avec la Force opérationnelle Afghanistan. À son retour à Valcartier, il a été affecté au Quartier général du 5e Groupe brigade mécanisé du Canada à titre d’aide de camp du Commandant et a déployé à ce titre avec la Force opérationnelle Kandahar 6-09.
En 2010, le Lcol DeCastro a été affecté à l’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes (ELRFC) où il a travaillé comme instructeur, commandant de compagnie, et a dirigé la mise sur pied du Programme de perfectionnement des officiers subalternes des Forces armées canadiennes (POSFAC). Après deux ans à l’ELRFC, il a été muté au quartier général de la Défense nationale comme gérant de carrières des officiers juniors d’infanterie.
Promu au grade de major et sélectionné pour commander une compagnie d’infanterie, il a été affecté au 2e Bataillon Royal 22e Régiment pendant deux ans. Jusqu’à maintenant, cette expérience a été l’un des points forts de sa carrière.
Après son affectation de commandant de compagnie, le Lcol DeCastro a complété le Programme de commandement et d’état-major interarmées au Collège des Forces canadiennes à Toronto. Il été par la suite affecté au quartier général de la 2e Division du Canada à Montréal comme officier des plans. À ce titre, il a participé à la planification et à l’exécution d’opérations nationales, dont l’opération ÉLÉMENT (réponse pangouvernementale à l’arrivée de demandeurs d’asile au Canada), l’opération CADENCE (l’effort de sécurité à l’occasion du Sommet du G7 à Charlevoix), l’opération LENTUS (inondations au Québec) et l’opération LASER (réponse à la pandémie COVID-19). Au cours de son affectation à Montréal, le Lcol DeCastro a aussi été déployé à Bagdad dans le cadre de l’opération IMPACT et a œuvré au développement des forces de sécurité irakiennes.
Promu à son grade actuel, le Lcol DeCastro a été affecté au Centre de doctrine et d’instruction de l’Armée canadienne (CDIAC) à Kingston en Ontario comme officier des opérations (G3).
Le Lcol DeCastro détient un baccalauréat de l’Université McGill, une maîtrise en administration publique et une maîtrise en études de la défense du Collège militaire royal du Canada. Son conjoint, Gabriel Michaud, est professeur à l’Université de Montréal. La famille immédiate se résume à « Truman », un brave et valeur compagnon, qui a lamentablement échoué à sa tentative de devenir chien-guide pour la fondation MIRA, au plus grand bonheur de ses maîtres.
Adjudant-chef Steve Chagnon, MMM, CD
Sergent-major 2e Bataillon, Royal 22e Régiment
L’adjudant-chef Steve Chagnon est né à Drummondville au Québec le 2 juin 1975. Il s’enrôle comme fantassin au sein du Royal 22e Régiment en 1993. En 1996, il est déployé avec le 1er Bataillon Royal 22e Régiment lors de l’OP STABILITÉ ainsi que l’OP STABLE avec les Nations Unies à Haïti. En 1998, il participe à la tempête du verglas en Montérégie au Québec. En 1999, il est déployé une fois de plus avec le 1er Bataillon lors d’une mission de l’OTAN en EX Yougoslavie.
Promu caporal-chef en 2002, il est ensuite muté en 2004 au 3e Bataillon Royal 22e Régiment où il participe au déploiement du Groupement Tactique avec la compagnie de parachutiste à Kaboul en Afghanistan.
Il obtient le rang de sergent en 2005. Il participe en 2007 à un second déploiement en Afghanistan. Cette fois-ci, dans la province de Kandahar sur une base d’observation avancée. À son retour de mission, il est muté au Collège Militaire Royal de St-Jean en tant que 1er Sgt de l’Escadron Iberville.
Promu au grade d’adjudant en 2010, il est muté au 3e Bataillon Royal 22e Régiment dans le but de participer à la dernière mission de combat des troupes canadiennes à Kandahar en Afghanistan dans un poste de combat avancé.
En août 2014, il est transféré au Centre d’instruction de la 2e Division du Canada. Il est affecté par la suite en 2015 au 2e Bataillon Royal 22e Régiment en tant que quartier-maître de la compagnie de commandement. À son arrivée au QG de la 2e Division du Canada à Montréal en 2016, il agira à titre de G7 3-2 pour les dérogations et sécurité à l’entrainement.
Promu au rang d’adjudant-maître en 2017, il est muté à la compagnie C du 2e Bataillon Royal 22e Régiment comme sergent-major. Il est déployé en Lettonie avec l’eFP en 2019 au sein de la compagnie Cobra. À son retour, il est muté au Quartier Général de la Défense nationale à Ottawa au directorat du G1 de l’Armée pour une période de deux ans. En septembre 2019, il devient membre de l’Ordre du mérite militaire. De retour à Valcartier avec le 1er Bataillon Royal 22e Régiment en 2021, il occupe le poste de sergent-major de l’instruction ainsi que SMR (i) durant le déploiement de l’unité en Lettonie.
L’adjudant-chef Chagnon a été promu au rang actuel en février 2022 et affecté au 2e Bataillon Royal 22e Régiment à titre de SMR. Lui ainsi que Céline Robichaud sont les heureux parents de 3 filles : Alyson, Emy et Anaé.
Le 2e Bataillon du R22eR
Le 1er juin 1945, un Bataillon connu sous l’appellation du « 1st Battalion 3rd Canadian Infantry Regiment » a été créé pour le Service avec la force du Pacifique.
Lors de la dissolution de cette force, le 2 septembre 1945, l’unité est devenue « 2nd Battalion, Royal 22e Regiment ». Ce Bataillon est devenu le Royal 22e Régiment le 30 septembre 1946.
Le 5 août 1950, le Canada forme un contingent spécial et contribue à la force armée des Nations Unies qui lutte en Corée. Le 2e Bataillon du Royal 22e Régiment est levé et commence son instruction à Valcartier. Le Bataillon passe ensuite près de six mois au Fort Lewis dans l’État de Washington aux États-Unis où il complète son entraînement avec le reste du contingent canadien. Le 14 avril 1951, le Bataillon s’embarque à Seattle à bord du « USS Marine Adder » à destination de la Corée et il débarque à Pusan le 4 mai 1951. A partir du 20 mai 1951, il est regroupé sur les rives de la rivière Han et forme la pointe d’une puissante poussée en direction du 38e Parallèle.
Le 2e Bataillon a connu et a soutenu les combats les plus difficiles du Régiment sur ce théâtre d’opération. Parmi ces combats, la bataille de la colline 355 est certes, la plus sanglante qu’ait connue le Régiment en Corée. Entre le 22 et le 26 novembre, 16 hommes meurent au combat, 44 sont blessés et trois sont disparus. Le 2e Bataillon est relevé par le 1er Bataillon du Royal 22e Régiment le 23 avril 1952 et retourne à Valcartier. Les pertes du Bataillon au cours de ce conflit se chiffrent à quatre officiers et 42 hommes. Quinze de ses membres ont été décorés et très nombreux sont ceux qui ont été cités à l’ordre du jour.
Après la guerre de Corée, le 2e Bataillon a participé à un nombre important d’opérations au service de l’ONU, de l’OTAN et d’opérations d’assistance et d’aide au pouvoir civil. Ainsi, le Bataillon s’est déployé à cinq reprises à Chypre, soit en 1969, 1971, 1975, 1981 et 1987. Au pays, il a participé aussi au déploiement à Montréal, lors de la crise d’octobre 1970 jusqu’en janvier 1971. Il a contribué aussi à assurer la sécurité des Jeux olympiques en 1976. De septembre à décembre 1976, le Bataillon a fourni une aide aux pénitenciers fédéraux. Le Bataillon s’est aussi déployé lors de la crise amérindienne à Oka, à l’été 1990.
De mai à novembre 1993, le Bataillon, constitué en Groupement tactique, s’est déployé en Bosnie-Herzégovine, en ex-Yougoslavie, dans les secteurs de Visoko, Kiseljak et Srebrenica. Il déplore, lors de cette opération, un mort et une demi-douzaine de blessés suite à des tirs hostiles. D’avril à septembre 1995, le Bataillon retourne en ex-Yougoslavie, déployé cette fois en Croatie, dans le secteur de Rastevic. En avril 1997, il a participé à l’Opération ASSISTANCE dans le cadre de l’effort d’aide aux sinistrés de l’inondation dans la région de Winnipeg pour ensuite être redéployé, quelques mois plus tard, d’octobre à décembre 1997, à Haïti. En janvier 1998, l’unité est de nouveau mobilisée, pour l’Opération RÉCUPÉRATION, cette fois à Montréal à la suite de la tempête de verglas qui secoua cette partie du Québec. Enfin, de mars à octobre 2002, le Bataillon, constitué de nouveau en Groupement tactique, se déploie en Bosnie-Herzégovine avec la Force de Stabilisation de l’OTAN. La mission consiste à maintenir un environnement stable afin que les éléments non militaires de l’accord de Dayton puissent être mis en application. L’arrivée du nouveau véhicule blindé léger de troisième génération (VBL III) en avril de la même année marquait une nouvelle direction. Le Bataillon a été désigné comme première unité au sein du Secteur du Québec de la Force terrestre à employer ce véhicule.
Bien que le Bataillon ne se soit pas déployé comme entité entre 2003 et 2008, plusieurs de ses membres ont participé à la mission en Afghanistan au sein d’autres organisations comme l’équipe de liaison et de mentorat opérationnel. Dans cette même veine, la cie A s’est jointe au GT 3e R22eR pour la Force Opérationnelle 3-07. Cette cie s’est établie à la base d’opération avancée Wilson pour une bonne partie de son déploiement et a opéré majoritairement dans le district de Zhari.
En mars 2009, le Groupement tactique 2e R22eR s’est déployé dans la province de Kandahar, Afghanistan, comme unité intégrale, comptant trois compagnies d’infanterie, un escadron de génie (5e RGC), un escadron de reconnaissance (12e RBC), une batterie d’artillerie (5e RALC) et un escadron de chars (LdSH). Déployé au cours d’un des étés les plus violents de la Campagne militaire en terre afghane, le GT 2e R22eR s’est illustré au combat à de multiples reprises en maintenant un tempo opérationnel effréné et en exécutant une quantité impressionnante d’opérations en coopération avec l’équipe de liaison et de mentorat opérationnel, l’équipe de reconstruction provinciale, les forces de sécurité afghanes et les forces américaines. À compter de juillet 2009, le GT a également jeté les bases de la doctrine contre-insurrectionnelle en délaissant progressivement les bases d’opérations avancées de Wilson, Masum Ghar et Frontenac pour aller vivre au sein de la population afghane au sein de sept maisons de peloton. Au cours de ce déploiement, le Groupement tactique déplorera la perte de dix de ses membres.
Le 2e Bataillon a agi à titre de noyau de la FO DOM (T) de mars 2010 à octobre 2011. La FO DOM (T) s’est déployée à CHISASIBI dans le secteur de la BAIE-JAMES, du 24 février au 3 mars 2011 afin d’exercer son emploi comme élément d’ intervention dans le nord du Québec lors de l’Ex GUERRIER NORDIQUE avec la participation des Rangers canadiens, de deux pelotons américains et un peloton polonais. À la demande du ministre de la Sécurité publique, la FO DOM (T) a été activée dans le cadre de l’ Opération LOTUS en mai 2011 afin de venir en aide aux autorités civiles pour les inondations dans la Montérégie. L’Op LOTUS, basée sur le 2e Bataillon, a impliqué jusqu’à 1 200 militaires entre le 4 mai et le 12 juin 2011.
Le 2e Bataillon a reçu le mandat de générer le noyau du groupement tactique de la Force opérationnelle 3-12. Les exercices RAFALE BLANCHE, CASTOR AGUERRI, LION NUMÉRIQUE ET LION INTRÉPIDE ont tous contribué à cette montée en puissance. D’autres exercices d’importances contribueront à la préparation finale qui verra le 2e Bataillon en période de haute disponibilité opérationnelle dès novembre 2012.