Lieutenant-colonel Jean-Francois Labonté, CD, ADC
Commandant 2e Bataillon Royal 22e Régiment
Le Lieutenant-colonel Jean-François Labonté a joint les Forces armées canadiennes en tant qu’étudiant au Collège Militaire Royal du Canada à Kingston en 2002. En 2007, il débute sa carrière avec le 1er bataillon du Royal 22e Régiment et est déployé en Afghanistan avec l’équipe de reconstruction provinciale en tant que commandant de peloton durant la ROTO 7 de l’Op ATHENA.
En 2011, il est muté au Collège Militaire Royal de Kingston en tant que Commandant d’escadron puis officier d’entraînement de l’escadre. De retour à Québec en 2014, il est cette fois muté au 2e bataillon du Royal 22e Régiment en tant qu’officier d’opération de l’unité. Promu au grade de major en 2017, il se déploie en République démocratique du Congo avec la MONUSCO en support au bureau de la réforme de la sécurité de l’ONU puis au sein de l’équipe de combat et de liaison. À son retour, il a le privilège de prendre le commandement de la compagnie B du 2e bataillon et de la compagnie de service l’année suivante. En 2018, il se déploie en tant que commandant-adjoint de l’opération UNIFIER en Ukraine. Après avoir complété le programme de commandement et d’état-major interarmées du Collège des Forces Armées Canadienne à Toronto en 2021, il agit en tant qu’assistant exécutif au commandant du Centre de la doctrine et d’instruction (CDIAC) à Kingston. Promu au grade de lcol en 2021, il occupe la position de J5 de la 1er Division Canadienne. Le Lcol Labonté est détenteur d’une maîtrise en études de la défense, d’une maîtrise en études de la guerre et d’un baccalauréat en études militaires et stratégique du Collège Militaire Royal du Canada. Sa femme, la Majore Rebecca Savard et lui sont les fiers parents de 8 merveilleux enfants. La famille adore les voyages, le plein air, le ski et le vélo de montagne.
Adjudant-chef Daniel Bonhomme, MMM, CD
Sergent-major 2e Bataillon, Royal 22e Régiment
L’Adjudant-chef Daniel Bonhomme est né à Montréal au Québec le 13 mai 1976. Il s’enrôle comme fantassin au sein du Royal 22e Régiment en 1998. En 1999, Il est déployé avec le 1er Bataillon Royal 22e Régiment lors de L’OP PALLADIUM avec l’OTAN en Ex Yougoslavie.
Promu Cplc en en 2005, il a occupé plusieurs positions au sein du 1er Bataillon Royal 22e Régiment. Il obtient le rang de sergent en 2007.
Il participe en 2008 au déploiement de la FO 1-09 à Kandahar en Afghanistan. À son retour de mission, il est muté au Centre d’instruction de la 2e Division du Canada où il agira comme instructeur et comme sergent des opérations de l’unité.
Promu au grade d’adjudant en 2012, il est muté au 2e Bataillon Royal 22e Régiment. A l’été 2013, il est muté à l’École d’Infanterie à Gagetown au Nouveau Brunswick. En 2016, Il est réaffecté à Valcartier au sein du 1er Bataillon Royal 22e Régiment en tant que quartier-maître de la compagnie de services.
Promu au rang d’adjudant-maître en 2019, il est transféré au 2e Bataillon Royal 22e Régiment comme sergent major de la compagnie C et de la Garde en Rouge. Il a été nommé membre de l’Ordre du mérite militaire en décembre 2019. En 2020, il est muté au Quartier Général de la Défense National à Ottawa au Directeur des Carrières Militaires comme Gérant de Carrières des sous-officiers du Royal 22e Régiment et par la suite comme Gérant de Carrière du Corp d’Infanterie. De retour à Valcartier en 2023, il occupe le poste de sergent major de l’instruction du 5e Groupe Brigade Mécanisé du Canada.
L’Adjudant-chef Bonhomme a été promu au rang actuel en novembre 2023. Lui ainsi que sa conjointe, Natacha Marier sont fiers parents de Étienne, Félix, Camille, Megan et Jade.
Le 2e Bataillon du R22eR
Le 1er juin 1945, un Bataillon connu sous l’appellation du « 1st Battalion 3rd Canadian Infantry Regiment » a été créé pour le Service avec la force du Pacifique.
Lors de la dissolution de cette force, le 2 septembre 1945, l’unité est devenue « 2nd Battalion, Royal 22e Regiment ». Ce Bataillon est devenu le Royal 22e Régiment le 30 septembre 1946.
Le 5 août 1950, le Canada forme un contingent spécial et contribue à la force armée des Nations Unies qui lutte en Corée. Le 2e Bataillon du Royal 22e Régiment est levé et commence son instruction à Valcartier. Le Bataillon passe ensuite près de six mois au Fort Lewis dans l’État de Washington aux États-Unis où il complète son entraînement avec le reste du contingent canadien. Le 14 avril 1951, le Bataillon s’embarque à Seattle à bord du « USS Marine Adder » à destination de la Corée et il débarque à Pusan le 4 mai 1951. A partir du 20 mai 1951, il est regroupé sur les rives de la rivière Han et forme la pointe d’une puissante poussée en direction du 38e Parallèle.
Le 2e Bataillon a connu et a soutenu les combats les plus difficiles du Régiment sur ce théâtre d’opération. Parmi ces combats, la bataille de la colline 355 est certes, la plus sanglante qu’ait connue le Régiment en Corée. Entre le 22 et le 26 novembre, 16 hommes meurent au combat, 44 sont blessés et trois sont disparus. Le 2e Bataillon est relevé par le 1er Bataillon du Royal 22e Régiment le 23 avril 1952 et retourne à Valcartier. Les pertes du Bataillon au cours de ce conflit se chiffrent à quatre officiers et 42 hommes. Quinze de ses membres ont été décorés et très nombreux sont ceux qui ont été cités à l’ordre du jour.
Après la guerre de Corée, le 2e Bataillon a participé à un nombre important d’opérations au service de l’ONU, de l’OTAN et d’opérations d’assistance et d’aide au pouvoir civil. Ainsi, le Bataillon s’est déployé à cinq reprises à Chypre, soit en 1969, 1971, 1975, 1981 et 1987. Au pays, il a participé aussi au déploiement à Montréal, lors de la crise d’octobre 1970 jusqu’en janvier 1971. Il a contribué aussi à assurer la sécurité des Jeux olympiques en 1976. De septembre à décembre 1976, le Bataillon a fourni une aide aux pénitenciers fédéraux. Le Bataillon s’est aussi déployé lors de la crise amérindienne à Oka, à l’été 1990.
De mai à novembre 1993, le Bataillon, constitué en Groupement tactique, s’est déployé en Bosnie-Herzégovine, en ex-Yougoslavie, dans les secteurs de Visoko, Kiseljak et Srebrenica. Il déplore, lors de cette opération, un mort et une demi-douzaine de blessés suite à des tirs hostiles. D’avril à septembre 1995, le Bataillon retourne en ex-Yougoslavie, déployé cette fois en Croatie, dans le secteur de Rastevic. En avril 1997, il a participé à l’Opération ASSISTANCE dans le cadre de l’effort d’aide aux sinistrés de l’inondation dans la région de Winnipeg pour ensuite être redéployé, quelques mois plus tard, d’octobre à décembre 1997, à Haïti. En janvier 1998, l’unité est de nouveau mobilisée, pour l’Opération RÉCUPÉRATION, cette fois à Montréal à la suite de la tempête de verglas qui secoua cette partie du Québec. Enfin, de mars à octobre 2002, le Bataillon, constitué de nouveau en Groupement tactique, se déploie en Bosnie-Herzégovine avec la Force de Stabilisation de l’OTAN. La mission consiste à maintenir un environnement stable afin que les éléments non militaires de l’accord de Dayton puissent être mis en application. L’arrivée du nouveau véhicule blindé léger de troisième génération (VBL III) en avril de la même année marquait une nouvelle direction. Le Bataillon a été désigné comme première unité au sein du Secteur du Québec de la Force terrestre à employer ce véhicule.
Bien que le Bataillon ne se soit pas déployé comme entité entre 2003 et 2008, plusieurs de ses membres ont participé à la mission en Afghanistan au sein d’autres organisations comme l’équipe de liaison et de mentorat opérationnel. Dans cette même veine, la cie A s’est jointe au GT 3e R22eR pour la Force Opérationnelle 3-07. Cette cie s’est établie à la base d’opération avancée Wilson pour une bonne partie de son déploiement et a opéré majoritairement dans le district de Zhari.
En mars 2009, le Groupement tactique 2e R22eR s’est déployé dans la province de Kandahar, Afghanistan, comme unité intégrale, comptant trois compagnies d’infanterie, un escadron de génie (5e RGC), un escadron de reconnaissance (12e RBC), une batterie d’artillerie (5e RALC) et un escadron de chars (LdSH). Déployé au cours d’un des étés les plus violents de la Campagne militaire en terre afghane, le GT 2e R22eR s’est illustré au combat à de multiples reprises en maintenant un tempo opérationnel effréné et en exécutant une quantité impressionnante d’opérations en coopération avec l’équipe de liaison et de mentorat opérationnel, l’équipe de reconstruction provinciale, les forces de sécurité afghanes et les forces américaines. À compter de juillet 2009, le GT a également jeté les bases de la doctrine contre-insurrectionnelle en délaissant progressivement les bases d’opérations avancées de Wilson, Masum Ghar et Frontenac pour aller vivre au sein de la population afghane au sein de sept maisons de peloton. Au cours de ce déploiement, le Groupement tactique déplorera la perte de dix de ses membres.
Le 2e Bataillon a agi à titre de noyau de la FO DOM (T) de mars 2010 à octobre 2011. La FO DOM (T) s’est déployée à CHISASIBI dans le secteur de la BAIE-JAMES, du 24 février au 3 mars 2011 afin d’exercer son emploi comme élément d’ intervention dans le nord du Québec lors de l’Ex GUERRIER NORDIQUE avec la participation des Rangers canadiens, de deux pelotons américains et un peloton polonais. À la demande du ministre de la Sécurité publique, la FO DOM (T) a été activée dans le cadre de l’ Opération LOTUS en mai 2011 afin de venir en aide aux autorités civiles pour les inondations dans la Montérégie. L’Op LOTUS, basée sur le 2e Bataillon, a impliqué jusqu’à 1 200 militaires entre le 4 mai et le 12 juin 2011.
Le 2e Bataillon a reçu le mandat de générer le noyau du groupement tactique de la Force opérationnelle 3-12. Les exercices RAFALE BLANCHE, CASTOR AGUERRI, LION NUMÉRIQUE ET LION INTRÉPIDE ont tous contribué à cette montée en puissance. D’autres exercices d’importances contribueront à la préparation finale qui verra le 2e Bataillon en période de haute disponibilité opérationnelle dès novembre 2012.