Les bataillons

Les bataillons 3 R22R

Lieutenant-colonel Jean-Francois Lamarche, CD
Commandant du 3e Bataillon Royal 22e Régiment

Le Lcol Jean-Francois Lamarche à joint les Forces Armées Canadienne en 2002 en tant qu’étudiant au Collège Militaire Royal du Canada à Kingston. En 2007, il est muté au 2e Bataillon Royal 22e Régiment et est déployé en Afghanistan avec le GT 2 R22eR en tant que commandant de peloton durant la ROTO 7 de l’Op ATHENA. En 2011, il est muté au Centre d’instruction au combat de Gagetown où il occupe des postes d’instructeur puis d’officier responsable de la Qualification Militaire de Base des Officier de l’Armée.

De retour à Valcartier en 2013, il est muté cette fois au 3e bataillon Royal 22e Régiment où il occupe plusieurs postes dont un déploiement sur la ROTO 1 de l’Op UNIFIER en Ukraine à titre de J5 et de Cmdt de Cie ainsi que de divers déploiement domestiques. En 2017, il est muté au 1er bataillon Royal 22e Régiment en tant que Commandant Adjoint de l’unité.

De 2018 à 2020, il est muté au Command and General Staff College a Fort Leavenworth, Kansas. Après avoir gradué du Command and General Staff Officer Course et du Advance Military Science Program, il est muté au Commandement des Opérations Interarmées du Canada (COIC) où il occupera plusieurs postes dont conseiller spécial au VP Logistique et Opérations à l’Agence de la Santé Publique du Canada durant l’Op VECTOR, J5 adjoint, et inclura aussi un déploiement en support à l’Op AEGIS ainsi qu’un autre en tant que Chef d’État-Major du Groupe de Mentorat Militaire de la Combined Joint Task Force Operation Inherent Resolve (CJTF-OIR) à Bagdad, Irak.

Le Lcol Lamarche est titulaire d’un baccalauréat en sciences politiques du Collège Militaire Royal du Canada, une maîtrise en gestion et leadership, une maitrise en art opérationnel de la School of Advance Military Studies (SAMS) et est diplomé du Centre d’instruction de Guerre en Jungle à Manaus, Brésil.

Il est marié et père de deux enfants.

Adjudant-chef Marc Grégoire, CD
Sergent-major régimentaire du 3e Bataillon Royal 22e Régiment

Historique du 3e Bataillon du Royal 22e Régiment

Le 3e Bataillon du R22eR

Le 9 décembre 1950, à partir d’un noyau formé des éléments des deux autres bataillons déjà existants, on mit sur pied les cadres qui allaient former le 3e Bataillon Royal 22e Régiment et entrer en théâtre de guerre en Corée. D’abord cantonné à Fort Lewis, dans l’état de Washington aux États-Unis, le 3e Bataillon revient au camp Valcartier durant l’été de la même année.

Le 21 avril 1953, le 3e Bataillon remplace le 1er Bataillon en Corée. Après 12 mois de service en terre coréenne, le 3e Bataillon prend ses quartiers à La Citadelle de Québec à compter de l’été 1954.

De juillet 1954 à l’automne 1957, c’est la période de reconstitution. Outre l’entraînement individuel et collectif, le bataillon assume la responsabilité de la relève de la garde et de gardien de La Citadelle de Québec.

D’octobre 1957 jusqu’en novembre 1959, le 3e Bataillon sert en Allemagne au sein de la 4e Brigade d’infanterie canadienne. Au cours de cette période, le bataillon prend vraiment son élan et part à la conquête des honneurs dans une grande variété de domaines. Notamment, à l’occasion des compétitions pour l’obtention du trophée « Skill at arms », le 3e Bataillon se classe premier dans l’art d’effectuer les patrouilles et dans les épreuves organisées à l’intention des brancardiers. Il se classe également premier dans les concours de tir au mortier de 81mm et du lancement de grenades. Et enfin, une équipe de brancardiers accomplit tout un exploit en remportant le « Connaught Challenge Shield ». Pour la première fois, ce trophée offert par le duc de Connaught en 1911 était enlevé par une unité non-britannique.

De retour au Canada en 1959, le bataillon installe ses quartiers au Camp Valcartier. Jusqu’en 1961, le bataillon sera en période de reconstitution. En janvier 1962, le 3e Bataillon remplace le 2e Bataillon en tant qu’unité aéroportée. Le 3e Bataillon remplit ce nouveau rôle au sein de l’Armée canadienne et ce, jusqu’en 1964.

L’année 1964 est difficilement comparable aux années qui précèdent et à celles qui suivent immédiatement. En effet, tout en assumant son rôle aéroporté, le bataillon doit se convertir en unité antichars. Conséquemment, le bataillon déploie une compagnie antichars en Allemagne au sein de la 4e Brigade d’infanterie canadienne et un peloton antichars au sein du 1er Bataillon à Chypre. En 1969, le bataillon redevient une unité d’infanterie.

Depuis sa formation, le bataillon a participé à un nombre important d’opérations au service de l’ONU et d’opérations d’assistance et d’aide au pouvoir civil. Ainsi, le bataillon s’est déployé à cinq reprises à Chypre, soit en 1968, 1973, 1979, 1985 et 1992.

Au pays, il a participé au déploiement de l’« Exposition universelle » de 1967 à Montréal ainsi qu’à la « Crise d’octobre » de 1970. Il a contribué aussi à assurer la sécurité des « Jeux olympiques» en 1976. Le bataillon s’est aussi déployé à Kanawake en 1990, lors de la « Crise amérindienne d’Oka ».

En 1993, suite à la fermeture des bases canadiennes en Europe et une restructuration des bataillons d’infanterie, le 3e Bataillon s’installe à Farnham en Estrie et Longue-Pointe à Montréal. Il prend alors la forme d’une unité composée de 10 % de militaires de la Force régulière et de 90 % de la Force de réserve. À ce moment, il est identifié comme étant le Bataillon 10/90.

D’avril à octobre 1995, le groupement tactique du 3e Bataillon se voit confier une mission au sein de la Force des Nations-Unies en ex-Yougoslavie où il sera cantonné dans la région de Visoko et Kiseljak, en Bosnie-Herzégovine. Le groupement tactique du 3e Bataillon a été la dernière unité des Forces canadiennes à avoir servi au sein de la FORPRONU.

À son retour de mission, le 3e Bataillon, suite à une nouvelle restructuration au sein de l’Armée, est réactivé avec des effectifs composés uniquement de membres de la Force régulière. Le 1er avril 1996, le bataillon prend alors la forme et l’appellation de Bataillon d’infanterie légère et est initialement installé dans les bâtiments du Centre de recherches pour la Défense Valcartier.

Le 3e Bataillon est déclaré opérationnel le 1er avril 1997 et participe à l’Opération STABLE et l’Opération CONSTABLE, d’avril à la fin de septembre 1997 en Haïti.

Le 8 janvier 1998, l’unité est déployée en toute hâte dans le secteur de Montréal et de la Montérégie afin d’appuyer les autorités civiles aux prises avec une tempête de verglas sans précédent.

De septembre 1999 à mars 2000, un groupe-compagnie du 3e Bataillon est déployé au Timor oriental (en Indonésie) afin de participer à une opération de restauration de la paix au sein d’une force multinationale sous commandement australien.

En mai 2001, le groupement tactique du 3e Bataillon est formé et participe, entre octobre 01 et avril 02, à l’Opération PALLADIUM – ROTO IX en Bosnie-Herzégovine, sous l’égide de la SFOR afin de maintenir la paix fragile qui persiste dans les Balkans.

En juin 2002, le bataillon est désigné pour devenir l’unité de la Force de réaction immédiate de l’Armée de terre (FRI(T)). Cependant, en début de l’été 2003, son mandat sera changé afin qu’il puisse effectuer une montée en puissance pour un éventuel déploiement en Afghanistan.

De février à août 2004, le 3e Bataillon participe à l’Opération ATHENA au sein de la Force internationale d’assistance à la sécurité au sein de l’OTAN à Kaboul (Afghanistan).

Toujours lors de l’Opération Athéna (FO 3-07) au sein de la Force internationale d’assistance à la sécurité au sein de l’OTAN, c’est du mois d’août 2007 au mois de mars 2008 que le 3e Bataillon se retrouve encore une fois en Afghanistan, mais à Kandahar cette fois.

De juillet 2008 à avril 2009, les membres du Bataillon ont supporté et appuyé l’entraînement de la FO 1-09.

De janvier 2010 à mars, suite au tremblement de terre survenu en Haïti, le 3e Bataillon a été appelé d’urgence à se déployer afin de porter secours et contribuer aux efforts humanitaires internationaux pour la population haïtienne en détresse.

Après le retour à l’unité, et quelques jours de repos, tous les efforts ont été dirigés à supporter l’entraînement de la FO 3-10 qui a eu lieu entre le mois de novembre 2010 et juillet 2011. Pendant cette mission, l’arrière-garde du 3e Bataillon a été appelée en renfort po ur supporter le 2e Bataillon, lors de l’OP LOTUS pour les inondations au Bas-Riche lieu. Le bataillon fournira sous peu, la majorité des forces de combat pour la FO 04-12 qui se déploiera en octobre 2012.