Les bataillons

Les bataillons 4 R22eR


Lieutenant-colonel Carl-Antoine Chaktoura, CD
Le Commandant 4e R22eR

Originaire de Montréal, le Lieutenant-colonel Carl-Antoine Chaktoura s’enrôle au sein des Forces armées canadiennes en 2002 à titre de fantassin dans les rangs du 4e Bataillon Royal 22e Régiment (4 R22eR). En avril 2006, il reçoit sa commission d’officier et prend le commandement d’un peloton d’infanterie jusqu’en mai 2008. Par la suite, il est sélectionné pour se joindre à la Capacité de Soutien au Commandement où il occupe le poste de commandant d’une cellule d’analystes des opérations psychologiques (PSYOPS). En 2009, il se déploie à Kandahar en Afghanistan dans le cadre de l’Opération ATHENA comme officier PSYOPS au sein du groupement tactique du 2 R22eR. Il se déploie à nouveau en mai 2011, dans le cadre de l’Opération LOTUS en réponse aux inondations en Montérégie, où il agit à titre d’officier de liaison auprès de la Sûreté du Québec et de la Sécurité civile provinciale. De 2013 à 2015, il œuvre au sein de la branche du G5 (planification) du quartier-général de la 2e Division du Canada où il sera promu au grade de major.

À la suite d’une mutation à Moncton en 2015 avec son emploi au sein de la fonction publique, il se joint au North Shore (New Brunswick) Regiment où il occupe initialement le poste de commandant de compagnie avant de se voir nommer commandant-adjoint de l’unité. Pendant son passage dans les Maritimes, il aura entre autres l’opportunité de commander le Groupe-compagnie d’intervention Arctique (GCIA) lors d’un exercice multinational au Labrador en mars 2018. En 2020, de retour au Québec, il réintègre le 4 R22eR où il agira comme commandant de compagnie et officier des opérations.

Parallèlement à sa carrière de réserviste, il détient un baccalauréat en Droit (pendant lequel il complète un programme de droit chinois à la China University of Political Science and Law à Beijing) ainsi qu’un certificat en Criminologie de l’Université de Montréal. Membre du Barreau du Québec depuis 2013, il travaille au sein du ministère de Sécurité publique Canada. Le Lieutenant-colonel Chaktoura est établi sur la Rive-Sud de Montréal avec sa conjointe et leurs deux enfants.

Adjuc E. Ruel, CD
SMR du 4e R22eR

L’adjudant-chef (Adjuc) Eric Ruel joint les Forces armées canadiennes en 1992 en tant qu’opérateur de matériel mobile de soutien (OPMMS) au sein du 51e Bataillon des services du Canada (51 Bn S du C). Il complète sa formation professionnelle (NQ3) à l’été 1992 et poursuit une formation sur les véhicules logistiques lourds (VLLR) à l’été 1993. Il est ensuite employé à la section de Transport de la garnison Longue-Pointe. En 1995, il poursuit sa formation professionnelle avancée (NQ5) et occupe le poste de commis à la cellule G4 Opérations au quartier-général de la Force mobile à Saint-Hubert.

En 1996, il est déployé avec le PON de transport de l’Élément de soutien national (ESN) en Ex-Yougoslavie. Au retour de mission il travaille aux pelotons de Transport et de Services du 5e Bataillon des services à Valcartier. L’année suivante il est chauffeur au quartier-général du Secteur Québec, puis retourne à son unité afin de débuter des études universitaires en histoire. Il s’implique alors comme instructeur sur différents cours de recrues, de leadership et de chauffeurs. De 2001 à 2004, il renoue avec le temps plein en travaillant aux opérations de l’unité avant d’être déployé une seconde fois en Bosnie-Herzégovine en tant que commandant de section et répartiteur au peloton de transport. À son retour de mission, il occupe les fonctions de répartiteur à l’unité avant de poursuivre sa formation universitaire en archivistique. En 2006, il est promu sergent et occupe les fonctions d’adjoint de peloton. En 2008, il fait son dernier cours de métier (NQ6A OPMMS) à Borden et en 2009 il complète sa formation intermédiaire en leadership (QIL). Il occupe ensuite les fonctions d’adjoint au Groupe de soutien au déploiement (GSD) pour l’ouest du Québec afin de supporter les familles des militaires déployés. En 2012, il est récipiendaire de la Médaille du jubilé de diamant de la Reine Élisabeth II et en 2014 il est promu au grade d’adjudant-maitre et complète le Programme de leadership avancé (PLA) en 2016 et le Programme de leadership supérieur (PLS) en 2020. Entre 2011 et 2019, il occupe les fonctions de sergent-major de compagnie au bataillon, à l’École de Combat ainsi qu’au Groupe bataillon territorial (GBT) du 34 GBC. Il a d’ailleurs occupé les fonctions de sergent-major de la compagnie de service du GBT lors de l’exercice POLAR STRIKE à Chisasibi en 2014 et lors de l’Opération LENTUS en 2017. Après 28 ans de service en sein du Bataillon, l’adjuc Ruel devient le 17e sergent-major régimentaire le 21 janvier 2020. Le 29 mai 2021, il accède aux fonctions de sergent-major de l’École de combat du 34e Groupe-brigade du Canada.  Dans les premiers mois de 2022, il a contribué à l’opération VECTOR en tant que sergent-major du Groupe-bataillon territorial Montréal afin d’appuyer les autorités civiles dans six centres de vaccinations.

L’Adjuc Ruel a grandi dans la ville de Candiac en Montérégie, il a étudié au Collège Jean-de-la-Mennais, à l’École nationale d’aérotechnique et est diplômé de l’Université de Montréal en histoire et en archivistique. Dans la vie civile, il est employé à la Corporation du Fort St-Jean où il agit en tant que gestionnaire du patrimoine du site du Collège militaire royal de Saint-Jean et conservateur du Musée du Fort Saint-Jean. Il s’implique bénévolement dans sa communauté afin de faire rayonner le patrimoine militaire et l’éducation. Il a occupé un poste d’administrateur sur le conseil d’administration de l’Organisation des musées militaires du Canada pendant neuf ans et il a siégé sur le conseil d’établissement de l’École des Savanes en plus d’être le représentant de cette école au sein du Comité de parents du Centre des services scolaire des Hautes-Rivières.

L’Adjuc Ruel est marié au sergent Annie Bilodeau des Fusiliers Mont-Royal et ils sont les heureux parents de Jeanne et Marguerite, âgées respectivement de 13 et 11 ans.

Historique du 4e Bataillon du Royal 22e Régiment

4e Bataillon du Royal 22e Régiment
(Chateaugay)

On peut dire de bon droit que le bataillon actuel est l’héritier de la Milice canadienne de l’ancien régime français. En effet, les premiers régiments à servir les armées françaises dans la colonie ont été recrutés dans les régions de Beauharnois, Sainte-Martine et Châteauguay.

Sous l’appellation du 6e Régiment des Chasseurs de Châteauguay et Beauharnois, le lieutenant-colonel Charles Michel d’Irumburry de Salaberry, avec un détachement avancé de 350 hommes incluant une bande d’environ 50 Amérindiens de Caughnawaga, a repoussé le 26 octobre 1813 l’avant-garde d’une armée américaine de 7 000 soldats qui voulait s’emparer de Montréal. Cette manoeuvre a fait battre en retraite l’ensemble de l’armée. On ne peut oublier le cran, la vaillance et l’héroïsme de ce commandant et de la poignée d’hommes sans peur qui l’entourait.

Les « Voltigeurs-Canadiens of Beauharnois » sont autorisés le 4 juin 1869. Ils furent rebaptisés : « 64th Voltigeurs de Beauharnois » le 5 novembre 1869. Le 6 avril 1870, il est placé en état d’alerte lors des raids des Fenians. Deux fois en 1870, les Compagnies de Beauharnois et de Sainte-Martine ont été appelées aux armes afin de contrer l’attaque de groupes Irlandais américains du Nord (Brotherwood) qui accusaient l’Angleterre de favoriser le Sud. Lors de l’invasion de mai 1870, le Régiment a eu la responsabilité de protéger le canal de Beauharnois et d’escorter le transport des troupes et des munitions en plus de protéger la frontière d’Huntington. C’est en 1880 que le 64th Voltigeurs de Beauharnois est autorisé à avoir comme devise TOUJOURS PRÊT.

 Le 8 mai 1900, le « 76th Bataillon » Voltigeurs de Chateauguay est amalgamé avec le 64th Voltigeurs de Beauharnois et désigné en tant que « 64th Regiment of Rifles Voltigeurs de Chateauguay » le 1er mai 1901. Il est renommé en mars 1902 le « 64th Chateauguay et Beauharnois Regiment ». Le quartier-général fut établi à Beauharnois ainsi que huit compagnies dans les localités avoisinantes. Le 6 août 1914, des éléments du Régiment sont placés en service actif. Le 18 août 1914, le premier contingent composé de six (6) officiers et de soixante (60) soldats est déployé au camp Valcartier et contribua à la formation du 12e Corps expéditionnaire canadien.

L’exemple de ce noyau de première heure est suivi par plusieurs centaines de soldats et 24 officiers qui furent incorporés dans des bataillons mobilisés de la force expéditionnaire, le 22e Bataillon (canadien-français) et le 159e. Le 64e Régiment de Châteauguay et Beauharnois est redésigné « Le Régiment de Châteauguay et Beauharnois » le 29 mars 1920 et le « Régiment de Châteauguay » le 15 mars 1921, le tout faisant référence à la Bataille de la Châteauguay. À la suite d’un changement de mission, il devient le « Régiment de Châteauguay (Mitrailleuses) » le 15 décembre 1936.

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, le régiment a fourni plus de 1 000 hommes et 84 officiers aux forces armées du pays. Avant le début officiel de la Deuxième Guerre Mondiale, soit dès le 26 août 1939, le Régiment de Châteauguay fut mobilisé et fournit deux compagnies pour la garde des points vitaux pendant plusieurs semaines. Le Régiment de Châteauguay (MIT) est mobilisé le 18 mars 1942 et devient le « 1st Airfield Defence Bataillon ». Il est affecté à la 7e Division de l’Armée canadienne auprès du Commandement de l’Atlantique avec comme rôle la défense des terrains d’aviation, notamment Darmouth, N.E, Shelburne, NE, Aldershot, N.E, Arvida, Qc, Goose Bay, Labrador, Yarmouth, N.E et Gander, T.N.

Le 30 septembre 1954, le Régiment du Châteauguay devient le Régiment de Châteauguay (4th Bataillon, Royal 22nd Regiment). Son appellation est changée pour le 4e Bataillon du Royal 22e Régiment (Châteauguay) le 27 avril 1956. Cette appellation est la première francisation de l’appellation des unités du Régiment. Au moment de la jonction avec le Royal 22e Régiment, le 4 R22eR (Chat) était composé des éléments suivants : QG et Cie à Montréal ainsi que des compagnies à Saint-Jean, Salaberry-de –Valleyfield, Farnham et Granby.

Fier de son passé, le 4 R22eR (Chat) poursuit aujourd’hui au sein de son régiment ainsi qu’à l’intérieur de la 2e Division du Canada un programme d’entraînement permettant à ses membres de se surpasser et de relever des défis. À cet égard, l’Unité a depuis 2018 la tâche de pionniers d’assaut qu’elle assume avec efficacité. L’Unité a fourni maintes fois des renforts individuels, notamment lors de la Crise d’octobre de 1970, des Jeux Olympiques de Montréal de 1976, de la crise d’Oka de 1990, de la Crise du Verglas de 1998, des Jeux Olympiques de Vancouver de 2010, des opérations Lentus 2011, 2018, 2019 de l’opération Laser 2020 (CHSLD).

De nombreux officiers, sous-officiers et soldats ont participé à titre individuel à des Missions de l’ONU ou des missions de l’OTAN : Allemagne, Haïti, Congo, Chypre, Moyen-Orient, Kosovo, Bosnie, Afghanistan, Ukraine. Près de 100 officiers et soldats ont participé au conflit en Afghanistan sous différents groupements tactiques du R22eR et autres.

JE ME SOUVIENS                           TOUJOURS PRET