Les bataillons

Les bataillons 4 R22eR


Lieutenant-colonel Réginald Obas, CD
Le Commandant 4e R22eR

Le lieutenant-colonel Réginald Obas est né à La Malbaie, Charlevoix, Québec le 23 février 1973. Il se joint au 4e bataillon du Royal 22e Régiment en tant que fantassin en 1992. Après avoir complété ses formations de base il sert comme fusilier au sein d’un peloton d’infanterie. En 1994, il est assigné au peloton de Pionniers d’assaut et y demeure jusqu’en 1997. Entre 1997 et 1999 il est employé comme commandant du détachement des armes au peloton 1. En 1999 il quitte pour étudier à Kingston ou il sert brièvement au Reserve Electronic Warfare Squadron. De retour au 4e bataillon en 2001, il est promu l’année suivante au grade de caporal-chef et sert comme commandant de section d’infanterie. Il est également employé comme instructeur sur des cours de Qualification militaire de base ainsi que des cours de fantassin. En 2004, il joint la Capacité d’Opérations Psychologiques de l’Armée Canadienne et est promu au grade de sergent. De retour au 4R22R en 2007, il y sert en tant que commandant-adjoint de peloton puis, en tant que quartier-maître de compagnie et finalement à la Cellule d’instruction de la Cie A. Pendant cette période, il agit également comme instructeur sur plusieurs cours de de Qualification de Soldat et cours d’Armes d’appui.

En 2011, il sert dans diverses capacités au 4e bataillon jusqu’à sa promotion au grade d’adjudant en 2012. En 2013 il est nommé sergent-major de la Cie A du 4e bataillon poste qu’il occupe aussi dans la Cie A des GPE du 34e GBC. À l’été 2014, il obtient sa commission d’officier au grade de lieutenant. Il sert ensuite en tant que commandant de peloton et comme commandant de Cours de Qualification militaire de base. Au printemps 2015, il est promu au grade de capitaine et nommé Officier des Opérations de l’unité et du Groupe bataillon Territorial don le 4e bataillon à le commandement. Par la suite, il est nommé commandant-adjoint de la Cie A du 4R22R. Il complète les cours d’Opérations tactiques de l’Armée, le Cours d’Opérations de l’Armée et le Cours de Commandant de compagnie d’infanterie démontée en 2017-18. Il commande ensuite la Compagnie A du 4R22R de 2017 à 2019 et la Cie A des GPE du 34e GBC en 2018. En avril 2019 il prend le commandement de la Compagnie B du 4R22R et est promu au grade de major en juin de l’année suivante.

Le Lieutenant-colonel Obas est nommé commandant-adjoint du 4R22R en 2020, poste qu’il occupe jusqu’à décembre 2021. En février 2021, il complète le Cours de commandant d’unité des Forces Armées Canadiennes. D’octobre 2022 à avril 2023 il occupe le poste d’Officier du protocole d’unité. En 2023-24 il sert comme commandant-adjoint du Bataillon d’infanterie légère Réserve du 34e GBC, en plus de servir à nouveau comme commandant-adjoint du 4R22R entre août 2023 et avril 2024.

Le Lieutenant-colonel Obas est diplômé du Programme de Commandement et d’État-major Interarmées du Collège de Commandement et d’État-major Canadien depuis 2022. Il est également titulaire d’un Baccalauréat Spécialisé en Histoire de l’Université de Montréal et d’une Maîtrise en Études sur la conduite de la guerre du Royal Military College de Kingston.

En janvier 1998 le Lieutenant-colonel Obas a été déployé à Montréal et Chambly lors de l’opération RÉCUPÉRATION pendant la Crise du verglas. Il a été déployé à 5 reprises lors de mission expéditionnaires soit en Croatie en 1993-94, en Haïti en 2004, en Afghanistan en 2005-06 et en 2010-11 puis en République Démocratique du Congo en 2022.

Au civil, le Lieutenant-colonel Obas travaille au Commandement de opérations interarmées du Canada à Ottawa en tant qu’officier d’état-major civil depuis 2006. Il œuvre au sein du Directorat du ciblage interarmées en tant que chef d’équipe-adjoint. Il est marié à Danielle Obas et il est le père de deux enfants, Lauriane et Mathéo.

Adjuc E. Ruel, CD
SMR du 4e R22eR

L’adjudant-chef (Adjuc) Eric Ruel joint les Forces armées canadiennes en 1992 en tant qu’opérateur de matériel mobile de soutien (OPMMS) au sein du 51e Bataillon des services du Canada (51 Bn S du C). Il complète sa formation professionnelle (NQ3) à l’été 1992 et poursuit une formation sur les véhicules logistiques lourds (VLLR) à l’été 1993. Il est ensuite employé à la section de Transport de la garnison Longue-Pointe. En 1995, il poursuit sa formation professionnelle avancée (NQ5) et occupe le poste de commis à la cellule G4 Opérations au quartier-général de la Force mobile à Saint-Hubert.

En 1996, il est déployé avec le PON de transport de l’Élément de soutien national (ESN) en Ex-Yougoslavie. Au retour de mission il travaille aux pelotons de Transport et de Services du 5e Bataillon des services à Valcartier. L’année suivante il est chauffeur au quartier-général du Secteur Québec, puis retourne à son unité afin de débuter des études universitaires en histoire. Il s’implique alors comme instructeur sur différents cours de recrues, de leadership et de chauffeurs. De 2001 à 2004, il renoue avec le temps plein en travaillant aux opérations de l’unité avant d’être déployé une seconde fois en Bosnie-Herzégovine en tant que commandant de section et répartiteur au peloton de transport. À son retour de mission, il occupe les fonctions de répartiteur à l’unité avant de poursuivre sa formation universitaire en archivistique. En 2006, il est promu sergent et occupe les fonctions d’adjoint de peloton. En 2008, il fait son dernier cours de métier (NQ6A OPMMS) à Borden et en 2009 il complète sa formation intermédiaire en leadership (QIL). Il occupe ensuite les fonctions d’adjoint au Groupe de soutien au déploiement (GSD) pour l’ouest du Québec afin de supporter les familles des militaires déployés. En 2012, il est récipiendaire de la Médaille du jubilé de diamant de la Reine Élisabeth II et en 2014 il est promu au grade d’adjudant-maitre et complète le Programme de leadership avancé (PLA) en 2016 et le Programme de leadership supérieur (PLS) en 2020. Entre 2011 et 2019, il occupe les fonctions de sergent-major de compagnie au bataillon, à l’École de Combat ainsi qu’au Groupe bataillon territorial (GBT) du 34 GBC. Il a d’ailleurs occupé les fonctions de sergent-major de la compagnie de service du GBT lors de l’exercice POLAR STRIKE à Chisasibi en 2014 et lors de l’Opération LENTUS en 2017. Après 28 ans de service en sein du Bataillon, l’adjuc Ruel devient le 17e sergent-major régimentaire le 21 janvier 2020. Le 29 mai 2021, il accède aux fonctions de sergent-major de l’École de combat du 34e Groupe-brigade du Canada.  Dans les premiers mois de 2022, il a contribué à l’opération VECTOR en tant que sergent-major du Groupe-bataillon territorial Montréal afin d’appuyer les autorités civiles dans six centres de vaccinations.

L’Adjuc Ruel a grandi dans la ville de Candiac en Montérégie, il a étudié au Collège Jean-de-la-Mennais, à l’École nationale d’aérotechnique et est diplômé de l’Université de Montréal en histoire et en archivistique. Dans la vie civile, il est employé à la Corporation du Fort St-Jean où il agit en tant que gestionnaire du patrimoine du site du Collège militaire royal de Saint-Jean et conservateur du Musée du Fort Saint-Jean. Il s’implique bénévolement dans sa communauté afin de faire rayonner le patrimoine militaire et l’éducation. Il a occupé un poste d’administrateur sur le conseil d’administration de l’Organisation des musées militaires du Canada pendant neuf ans et il a siégé sur le conseil d’établissement de l’École des Savanes en plus d’être le représentant de cette école au sein du Comité de parents du Centre des services scolaire des Hautes-Rivières.

L’Adjuc Ruel est marié au sergent Annie Bilodeau des Fusiliers Mont-Royal et ils sont les heureux parents de Jeanne et Marguerite, âgées respectivement de 13 et 11 ans.

Historique du 4e Bataillon du Royal 22e Régiment

4e Bataillon du Royal 22e Régiment
(Chateaugay)

On peut dire de bon droit que le bataillon actuel est l’héritier de la Milice canadienne de l’ancien régime français. En effet, les premiers régiments à servir les armées françaises dans la colonie ont été recrutés dans les régions de Beauharnois, Sainte-Martine et Châteauguay.

Sous l’appellation du 6e Régiment des Chasseurs de Châteauguay et Beauharnois, le lieutenant-colonel Charles Michel d’Irumburry de Salaberry, avec un détachement avancé de 350 hommes incluant une bande d’environ 50 Amérindiens de Caughnawaga, a repoussé le 26 octobre 1813 l’avant-garde d’une armée américaine de 7 000 soldats qui voulait s’emparer de Montréal. Cette manoeuvre a fait battre en retraite l’ensemble de l’armée. On ne peut oublier le cran, la vaillance et l’héroïsme de ce commandant et de la poignée d’hommes sans peur qui l’entourait.

Les « Voltigeurs-Canadiens of Beauharnois » sont autorisés le 4 juin 1869. Ils furent rebaptisés : « 64th Voltigeurs de Beauharnois » le 5 novembre 1869. Le 6 avril 1870, il est placé en état d’alerte lors des raids des Fenians. Deux fois en 1870, les Compagnies de Beauharnois et de Sainte-Martine ont été appelées aux armes afin de contrer l’attaque de groupes Irlandais américains du Nord (Brotherwood) qui accusaient l’Angleterre de favoriser le Sud. Lors de l’invasion de mai 1870, le Régiment a eu la responsabilité de protéger le canal de Beauharnois et d’escorter le transport des troupes et des munitions en plus de protéger la frontière d’Huntington. C’est en 1880 que le 64th Voltigeurs de Beauharnois est autorisé à avoir comme devise TOUJOURS PRÊT.

 Le 8 mai 1900, le « 76th Bataillon » Voltigeurs de Chateauguay est amalgamé avec le 64th Voltigeurs de Beauharnois et désigné en tant que « 64th Regiment of Rifles Voltigeurs de Chateauguay » le 1er mai 1901. Il est renommé en mars 1902 le « 64th Chateauguay et Beauharnois Regiment ». Le quartier-général fut établi à Beauharnois ainsi que huit compagnies dans les localités avoisinantes. Le 6 août 1914, des éléments du Régiment sont placés en service actif. Le 18 août 1914, le premier contingent composé de six (6) officiers et de soixante (60) soldats est déployé au camp Valcartier et contribua à la formation du 12e Corps expéditionnaire canadien.

L’exemple de ce noyau de première heure est suivi par plusieurs centaines de soldats et 24 officiers qui furent incorporés dans des bataillons mobilisés de la force expéditionnaire, le 22e Bataillon (canadien-français) et le 159e. Le 64e Régiment de Châteauguay et Beauharnois est redésigné « Le Régiment de Châteauguay et Beauharnois » le 29 mars 1920 et le « Régiment de Châteauguay » le 15 mars 1921, le tout faisant référence à la Bataille de la Châteauguay. À la suite d’un changement de mission, il devient le « Régiment de Châteauguay (Mitrailleuses) » le 15 décembre 1936.

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, le régiment a fourni plus de 1 000 hommes et 84 officiers aux forces armées du pays. Avant le début officiel de la Deuxième Guerre Mondiale, soit dès le 26 août 1939, le Régiment de Châteauguay fut mobilisé et fournit deux compagnies pour la garde des points vitaux pendant plusieurs semaines. Le Régiment de Châteauguay (MIT) est mobilisé le 18 mars 1942 et devient le « 1st Airfield Defence Bataillon ». Il est affecté à la 7e Division de l’Armée canadienne auprès du Commandement de l’Atlantique avec comme rôle la défense des terrains d’aviation, notamment Darmouth, N.E, Shelburne, NE, Aldershot, N.E, Arvida, Qc, Goose Bay, Labrador, Yarmouth, N.E et Gander, T.N.

Le 30 septembre 1954, le Régiment du Châteauguay devient le Régiment de Châteauguay (4th Bataillon, Royal 22nd Regiment). Son appellation est changée pour le 4e Bataillon du Royal 22e Régiment (Châteauguay) le 27 avril 1956. Cette appellation est la première francisation de l’appellation des unités du Régiment. Au moment de la jonction avec le Royal 22e Régiment, le 4 R22eR (Chat) était composé des éléments suivants : QG et Cie à Montréal ainsi que des compagnies à Saint-Jean, Salaberry-de –Valleyfield, Farnham et Granby.

Fier de son passé, le 4 R22eR (Chat) poursuit aujourd’hui au sein de son régiment ainsi qu’à l’intérieur de la 2e Division du Canada un programme d’entraînement permettant à ses membres de se surpasser et de relever des défis. À cet égard, l’Unité a depuis 2018 la tâche de pionniers d’assaut qu’elle assume avec efficacité. L’Unité a fourni maintes fois des renforts individuels, notamment lors de la Crise d’octobre de 1970, des Jeux Olympiques de Montréal de 1976, de la crise d’Oka de 1990, de la Crise du Verglas de 1998, des Jeux Olympiques de Vancouver de 2010, des opérations Lentus 2011, 2018, 2019 de l’opération Laser 2020 (CHSLD).

De nombreux officiers, sous-officiers et soldats ont participé à titre individuel à des Missions de l’ONU ou des missions de l’OTAN : Allemagne, Haïti, Congo, Chypre, Moyen-Orient, Kosovo, Bosnie, Afghanistan, Ukraine. Près de 100 officiers et soldats ont participé au conflit en Afghanistan sous différents groupements tactiques du R22eR et autres.

JE ME SOUVIENS                           TOUJOURS PRET