Les bataillons

Les bataillons 6 R22eR

Lieutenant-colonel S. Campagna, CD
Le Commandant 6e R22eR

Le Lieutenant-colonel Sébastien Campagna s’est joint aux Forces armées canadiennes en 1988, à l’âge de 17 ans, en tant que soldat de la force de Réserve, au Régiment les Fusiliers Mont-Royal. En 1990, il transfère à la force Régulière en tant qu’officier d’infanterie au Royal 22e Régiment. Ses affectations opérationnelles ont débuté en 1992 avec le 3e Bataillon du Royal 22e Régiment. En 1992, il se déploie avec les Nations Unies à titre de commandant de peloton dans l’enclave de Srebrenica, durant la guerre civile en Bosnie-Herzégovine.

À son retour, il est affecté au soutien de la force de Réserve avec son ancienne unité, les Fusiliers Mont-Royal. En 2002, il fait un retour dans une unité opérationnelle au 2e Bataillon du Royal 22e Régiment (2eR22eR) et participe à l’opération PALLADIUM, en Bosnie-Herzégovine, en tant que commandant adjoint d’une compagnie d’infanterie à Drvar.

En 2003, il devient le G3 du 35e Groupe Brigade du Canada (GBC) et en 2004, il se joint à l’équipe du Centre d’entraînement en Environnement Synthétique de Valcartier. Il y a instauré l’utilisation de l’outil de simulation Virtual Battlefield System au sein de l’Armée canadienne. Par la suite, il commande une compagnie de recrues au Centre d’Instruction du Secteur du Québec. Promu au grade de major, il rejoint l’état-major du quartier général du 34e GBC en tant que G1.

En 2008, il retourne au 2eR22eR, d’abord à titre de commandant intérimaire et ensuite, il participe à l’opération ATHÉNA en Afghanistan, à titre d’officier de liaison sénior. Dans ce rôle, il a d’ailleurs travaillé étroitement avec la US Army dans la province de Kandahar, avec les US Marines dans la province de Helmand et il a entraîné un bataillon afghan à Policharki, près de Kaboul.

À son retour, il est affecté au quartier général de la 2e Division où il collabore aux différents dossiers de planification stratégique de l’Armée et sera G3 pour le 34e GBC. En 2015, il devient le Directeur des élèves-officiers au Collège militaire royal de St-Jean-sur-Richelieu (CMR SJ) en plus d’y enseigner l’histoire militaire et les sciences politiques.

En 2019, il est promu au grade de lieutenant-colonel et est déployé en République Démocratique du Congo, tout d’abord à titre de chef des opérations d’informations. Par la suite, il occupera les fonctions d’officier de liaison sénior auprès de l’armée nationale congolaise et de chef des plans pour la mission. Lors de cette mission, pendant ses temps libres, il dirigea des travaux de réfection pour un hôpital militaire congolais ainsi qu’un orphelinat.

À son retour de mission à l’été 2020, il prend sa retraite de la force Régulière et se joint alors à la Réserve, avec le 34e GBC. Il continue d’enseigner l’histoire en plus des sciences politiques au CMR SJ. De surcroît, il est enseignant pour le programme de leadership intermédiaire au sein de l’Institut Osside.

Le Lcol Campagna détient une Maîtrise en histoire militaire de la American Military University et a complété le cours de Commandement et d’État-major du Corps des Marines américains à Quantico en 2014.

Marié à Lyzane Bissonnette, il a deux fils, Nathaniel et Florent. Passionné d’arts martiaux, il détient une ceinture noire en karaté Kyokushin et une ceinture verte en Aïkido.

Adjuc  J.G.A.P. Chagnon, MMM, CD
SMR du 6e R22eR

L’Adjuc Paul Chagnon est né le 17 novembre 1965 à Montréal et est le 1er d’une famille de classe moyenne et modeste constituée de deux enfants. Ses parents étaient propriétaires d’une petite épicerie de quartier ; ils sont malheureusement maintenant tous deux décédés. Présentement, il demeure dans la ville de Québec avec sa conjointe. Ils n’ont pas d’enfant. L’Adjuc Chagnon a obtenu son diplôme d’études secondaires dans la ville de Sherbrooke et a complété un certificat en commerce international de niveau collégial au CÉGEP Louis-Garneau de Québec (2001).

 

L’Adjuc Chagnon s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes (FAC) en 1983, à l’âge de 18 ans, dans le Royal 22e Régiment. C’est alors qu’il a complété sa formation de base à Valcartier (Québec), puis suivi le cours élémentaire d’infanterie pour être immédiatement affecté au Régiment aéroporté du Canada. Il y passera les deux premières années de sa carrière comme parachutiste, au sein d’une section d’infanterie aéroportée. Il est ensuite muté à la base des FAC à Lahr en Allemagne, avec le 1R22eR, comme Caporal avancé et occupe la position de Caporal des armes pour un peloton d’infanterie mécanisée. En 1986, il est promu au grade de Caporal-chef et continue sa progression de carrière comme adjoint d’une section d’infanterie et commandant adjoint d’un détachement antichar (TOW). Il obtient son grade de Sergent, en 1989, et cumule les positions de commandant de section d’infanterie et commandant du détachement au peloton antichar.

 

À son retour d’Europe, il cumulera plusieurs positions à titre de Sergent et effectuera un retour de 6 ans dans la vie civile. Durant ces années, il travaillera pour l’organisation du Club de Hockey Canadien de Montréal, à titre de préposé à l’équipement pour le Club-école de Fredericton qui assure la relève pour les futurs joueurs de l’équipe. En 2003, il reprend du service et est affecté au 3R22eR, pour ensuite participer à la création du ROSC (Régiment Opération Spéciale du Canada). Puis, après avoir fait un court séjour au Centre de Recrutement de Montréal et à l’École de Leadership et des recrues des Forces canadiennes (ELRFC), en tant qu’instructeur à la Division du Leadership. En décembre 2020, promu adjum, il transfère avec la FRes au sein du 6R22eR comme Sergent-major de compagnie Comd&Svc. Puis comme Sergent-major de l’instruction (SMI).

Promu adjudant-chef en juin 2022, il devient le 20e Sergent-major régimentaire du 6e Bataillon du Royal 22e Régiment le 6 septembre 2022. De nature calme et sportive, l’Adjuc Chagnon aime la lecture, les voyages et les randonnées pédestres. Impliqué dans sa communauté, il a aussi fait partie de différentes équipes de hockey, selon les unités auxquelles il était affecté.

Il est à noter que l’Adjuc Chagnon cumule une affectation en Europe, ainsi qu’une mission en Afrique et quatre missions en Afghanistan, dont une à Kaboul et trois à Kandahar, en plus d’avoir effectué huit affectations à travers le Canada et l’Europe. Lors de sa carrière militaire et civile, il a également suivi plusieurs formations dans les domaines de l’infanterie, de la logistique et de la gestion des ressources humaines. L’adjudant-chef Chagnon est membre de l’Ordre du Clan des vaillants Canadiens et de l’ordre du mérite militaire.

Historique du 6e Bataillon du Royal 22e Régiment

Le 6e Bataillon du R22eR

L’unité qui devait servir d’embryon au Régiment de Saint-Hyacinthe vit le jour à l’époque où les Féniens établis aux États-Unis menaçaient d’envahir le Canada. De fait, c’est le 8 juin 1866, un mois après l’échec qu’essuyèrent les membres de cette société secrète à la frontière ontarienne, qu’on autorisa la formation d’une compagnie de la Milice qui devait avoir son poste de commandement à Saint-Hyacinthe.

 

Trois ans plus tard, trois autres compagnies furent aussi levées : une première à Saint-Pie, une seconde à Saint-Simon et une troisième à Sorel. Ce sont ces trois compagnies et une quatrième mise sur pied en 1866 qui furent réunies le 24 mars 1871 pour constituer le Bataillon d’infanterie provisoire de Saint-Hyacinthe. Par la suite, deux autres compagnies, la première établie à Acton Vale et la seconde à Saint-Hyacinthe, vinrent s’ajouter aux quatre unités existantes pour former le 12 décembre 1879 un bataillon complet qui prit le nom de 84e Bataillon d’infanterie de Saint-Hyacinthe.

 

À cette époque, l’unité n’avait pas de quartier proprement dit. Fusils et équipements étaient remisés dans un endroit loué à cette fin. C’est ainsi que de 1897 à 1902 une salle de l’Académie Girouard servit d’arsenal au 84e Bataillon. La première réorganisation importante que subit le 84e Bataillon eut lieu en 1897. Le fait que seulement deux compagnies sur sept se trouvaient à Saint-Hyacinthe rendait difficiles l’administration et le recrutement. C’est pour cette raison d’ailleurs qu’en 1894 et 1895 on ne put organiser de camp d’été. Quelques années après sa nomination à la tête du Bataillon, le lieutenant-colonel Alphonse Denis résolut d’éliminer cette difficulté en demandant l’autorisation de transférer à Saint-Hyacinthe même les compagnies 2, 3, 4 et 6, et de faire de son bataillon une unité de ville. La permission lui fut accordée le 1er juillet 1897. Enfin, trois ans plus tard, on accepta aussi de changer le nom de l’unité qui devait alors le 84e Régiment de Saint-Hyacinthe. À noter que le Colonel Arthur Mignault que l’on nomme le père fondateur du Royal 22e Régiment, a débuté sa carrière militaire en 1884 lorsqu’il s’enrôle avec le 84e Régiment de Saint-Hyacinthe.

 

Tout au cours de son existence, le Régiment de Saint-Hyacinthe joua un rôle actif chaque fois qu’il y eut conflit. D’abord, en 1870 durant l’invasion feniane, deux de ses compagnies servirent le long de la frontière américaine, à Saint-Armand, à Philipsburg et à Pigeon Hill. Plus tard, en 1899, durant la guerre des Boers, cette unité fournit aussi quelques volontaires qui se rendirent à Halifax renforcer le Royal Canadian Regiment dont plusieurs hommes étaient allés servir en Afrique. Durant la Première Guerre mondiale, sa participation fut plus importante encore. Mis en service actif le 13 août 1914, tout en demeurant à Saint-Hyacinthe, il fut affecté à la défense territoriale. En outre, 90 de ses membres rejoignirent diverses unités appelées à servir outre-mer, et 40 se retrouvèrent sur la ligne de feu avec les 13e, 14e, 22e, et 5e Bataillon, de même qu’avec quelques autres unités. En août 1939, le Régiment fut mobilisé pendant quelques mois et, en 1942, il fut de nouveau mis en service actif et affecté à la défense de Terre-Neuve et des côtes de l’Atlantique. Entre-temps, on mettait sur pied un second bataillon de réserve. Tout comme la Première Guerre mondiale, plusieurs de ses membres servirent aussi avec les unités qui combattirent sur le continent européen de 1939 à 1945. Le Royal 22e Régiment, les Fusiliers Mont-Royal, le Régiment de la Chaudière et le Régiment de Maisonneuve comptaient alors des Maskoutains dans leurs rangs.

 

Après la Deuxième Guerre mondiale, le Régiment de Saint-Hyacinthe retourna à ses activités régulières comme unité de milice.

 

Le 2 février 1956, il est fusionné avec le Royal 22e Régiment pour devenir le 6e Bataillon avec son poste de commandement à Saint-Hyacinthe. En 1968, la compagnie B du 6e Bataillon est formée à Drummondville. C’est vers la fin du XIXe siècle que le corps de musique militaire fait entendre ses premières notes à Saint-Hyacinthe. Cet ensemble musical a été fondé vers 1871. La Musique du 6e Bataillon Royal 22e Régiment (M6R22eR) compte désormais 35 musiciens. La Musique se produit lors d’événements militaires tels que des défilés, des soupers régimentaires, des cérémonies et offre une douzaine de prestations par année. Le 18 mai 2018, c’est sous une initiative des autorités du Royal 22e Régiment (R22eR), dans les préludes du 100e anniversaire R22eR de 2014 que le 6e Bataillon Royal 22e Régiment a implanté la compagnie C à Saint-Jean-sur-Richelieu (SJSR) afin de favoriser le recrutement et le rayonnement dans cette région. L’entrainement au Collège militaire royal (CMR) permet une grande capacité d’entrainement offrant ainsi une grande visibilité régimentaire et de la Première réserve dans cette zone.

 

Depuis son intégration au sein du Royal 22e Régiment, le 6e Bataillon a constamment appuyé les 1er, 2e et 3e Bataillons du Régiment en fournissant du personnel en renfort au cours des missions pour le compte des Nations Unies, de l’OTAN ou tout simplement lors d’opérations domestiques.

 

Aujourd’hui au sein du Royal 22e Régiment, le 6R22eR a depuis 2020 la tâche de mission d’infanterie légère qu’elle assume avec efficacité. L’Unité a fourni maintes fois des renforts individuels, notamment lors de la Crise d’octobre de 1970, le Sgt Gérard_Côté CM CQ a allumé la vasque sur le Mont-Royal pour les jeux Olympiques de Montréal en 1976, l’unité participe à la crise d’Oka de 1990. Enfin en janvier 1998, l’unité était à nouveau mobilisée, pour l’opération RÉCUPÉRATION, cette fois à Saint-Hyacinthe à la suite de la tempête de verglas qui secoua tout le sud du Québec. De nombreux officiers, sous-officiers et soldats ont participé à titre individuel aux Jeux olympiques de Vancouver de 2010, des opérations Lentus 2011, 2018, 2019 de l’opération Laser 2020 (CHSLD).

 

Le 6e Bataillon Royal 22e Régiment fournit toujours des renforts en personnel afin de supporter les unités de la Force régulière aux diverses missions internationales.

 

JE ME SOUVIENS                           HONNEUR ET DEVOIR