Les bataillons

Les Bataillons 1 R22eR


Lieutenant-colonel M.J. Desroches, CD
Commandant 1er Bataillon Royal 22e Régiment

La lieutenante-colonelle (Lcol) Marie-Josée Desroches est née et a grandi à Québec. En 1998, elle s’enrôle au sein des Forces armées canadiennes (FAC) dans le cadre du Programme de formation des officiers − Force régulière (PFOR). Au printemps 2003, elle obtient son diplôme de baccalauréat en génie civil du Collège militaire royal (CMR).

La Lcol Desroches est affectée au 1er Bataillon, Royal 22e Régiment
(1 R22eR) comme commandante de peloton; un poste qu’elle occupe pendant trois ans avant d’être promue et réaffectée comme capitaine de bataille durant la montée en puissance de la Force opérationnelle (FO) 3-07. À la suite d’une réorganisation, elle participe à un déploiement à Kandahar auprès de l’équipe de mentorat de l’Armée afghane en qualité d’adjointe de l’officier des opérations (A O Ops).

À son retour au pays, la Lcol Desroches suit le Programme d’état-major technique de l’Armée avant d’être mutée à la Direction des besoins en ressources terrestres où elle travaille sur des projets liés à l’entraînement et à la simulation. À l’été 2010, elle termine une maîtrise en génie de la défense et en gestion et revient au sein du
1 R22eR pour assumer les fonctions de commandante adjointe (cmdtA) de compagnie (Cie) avant d’être mutée au Quartier général du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada comme A O Ops. À l’été 2012, elle est promue au grade de majore. Elle se joint à la FO 4-12 et participe à un déploiement à Kaboul.

À son retour, la Lcol Desroches assume le commandement de la Cie C
2 R22eR et, par la suite, de la compagnie de commandement. En 2016, elle est mutée à l’École de la tactique comme cmdtA avant de suivre le PCEMI à Bruxelles, en Belgique. Elle y termine aussi une maîtrise en arts et sciences politiques et militaires.

Elle revient à Ottawa en 2018 pour intégrer l’équipe du Chef d’état-major de la défense (CEMD) comme officière d’état-major pendant deux ans. Puis, elle travaille au sein du Vice-Chef d’état-major de la défense (VCEMD) et du Directeur – Gestion du personnel de l’Armée (G1) avant d’être sélectionnée pour assumer le commandement du 1 R22eR.

Dans sa vie personnelle, la Lcol Desroches accorde une grande importance à la santé émotionnelle, physique et mentale. Athlète accomplie et diplômée de l’École de développement personnel Écoute ton Corps, elle est toujours à la recherche de nouvelles expériences à partager avec son partenaire Jeff et leurs jeunes aventuriers : Rosalie, Samuel, Evelyn, Abigail et Elijah.

Adjudant-chef P. Ouellet, CD
Sergent-major 1er Bataillon Royal 22e Régiment

L’Adjudant-chef Ouellet est originaire de Saint-Quentin au Nouveau-Brunswick. C’est en 1994 qu’il s’enrôle comme fantassin au sein du Royal 22e Régiment. Après avoir compléter sa formation, il est affecté au 2e Bataillon du Royal 22e Régiment avec lequel il participe à sa 1ère  mission des Nations unies, Op HARMONY en Croatie en 1995.

En 1996, il participe OP ASSISTANCE, durant les inondations à Winnipeg, Op CONSTABLE en 1997 à Haïti et Op RÉCUPÉRATION en 1998 à Montréal lors du verglas. Promu au grade de Cplc en 2001, il se déploie pour l’OTAN en ex-Yougoslavie sur l’OP PALLADIUM en 2002.

Il est promu/muté au grade de Sgt en 2005 comme instructeur en armes légères à l’école d’infanterie de la BFC Gagetown. En 2009, il retourne à Valcartier au 3e Bataillon du Royal 22e Régiment.   C’est au grade d’adjudant en 2010 qu’il est déployé sur Op HESTIA à Haïti lors du tremblement de terre et ensuite OP ATHENA en Afghanistan en 2011.

A son retour de mission il est employé comme adjudant des opérations d’unité et comme adjudant quartier-maitres. Promu au grade d’Adjum en 2015, il occupe différents postes.  Au 3e Bataillon du Royal 22e Régiment comme Sergent major de Cie d’infanterie, de Commandement et de Service. Au CMR St-Jean-sur-le-Richelieu comme Sergent major de l’escadre des élèves-officiers en 2017.   En 2019 il a joint l’équipe du 1er Bataillon du Royal 22e Régiment à Valcartier comme Sergent major de l’instruction et est déployé sur l’OP LASER lors de la pandémie de Covid 19. En 2021 il participe au programme d’étude pour les sous-officiers non commissionnés à Kingston au Royal Military College où il obtient un certificat en étude militaire. En 2022, il occupe le poste de Sergent major de l’instruction de L’ÉLRFC à Saint-Jean-sur-le-Richelieu.

L’adjudant-chef Ouellet fut promu à son grade actuel et nommé comme 28e sergent-major du 1er Bataillon du Royal 22e Régiment de Valcartier en avril 2023.

L’Adjudant-chef Ouellet et sa conjointe,  Janic Robichaud sont fiers parents de Phillipe, Antoine et Maxim-Audrey.

Historique du 1er Bataillon du Royal 22e Régiment

Le 1er Bataillon du Royal 22e Régiment fut formé à Valcartier le 5 août 1950 lors de la mobilisation du corps principal du Régiment pour la guerre de Corée.

En avril 1952, le 1er Bataillon relève le 2e Bataillon en Corée jusqu’au 21 avril 1953 où il sera remplacé par le 3e Bataillon.

D’octobre 1955 à octobre 1957 l’unité se déploie au Fort St-Louis, près de Werl en Allemagne pour servir sous la bannière de l’OTAN.

En mars 1964, le bataillon se rend à Chypre afin de faire partie de la Force des Nations Unies chargée de maintenir la paix sur l’île.

De 1967 à 1993, le 1er Bataillon sert de façon continue en Allemagne avec l’OTAN.  Suite à l’invasion du Koweït en septembre 1990 par l’armée irakienne, le Canada déploie des forces aériennes et navales dans le secteur du Golfe Persique.  La compagnie C du 1er Bataillon est déployée en décembre 1990 pour assurer la protection des avions CF-18, qui opèrent à partir de l’aéroport de Doha au Quatar. Cette compagnie constituera la seule contribution en troupes de combats de l’armée canadienne au conflit.
Elle sera de retour à Lahr (Allemagne) en mars 1991, après la conclusion victorieuse du conflit.

En mars 1992, le 1er Bataillon est envoyé en ex-Yougoslavie pour servir au sein de la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU).  Pendant son séjour, le Groupe de Bataille 1er R22eR sera chargé de l’ouverture de l’aéroport de Sarajevo afin de permettre l’acheminement des denrées alimentaires vers la population civile assiégée.  Pour ses actions sous le feu ennemi, le Groupe de Bataille du 1er Bataillon Royal 22e Régiment (incluant la compagnie N du 3e Bataillon Royal Canadian Regiment) se verra attribué la Mention Élogieuse du Commandant en Chef. La citation se lit comme suit :

Entourés de belligérants qui faisaient feu de tous côtés, les membres du GB ont résolument exécuté leur mission qui consistait a assurer la sécurité de l’aéroport de Sarajevo pour permettre l’atterrissage des vols apportant des secours humanitaires et à escorter ces convois de secours dans la ville. Grâce à la présence du GB, les armes antiaériennes, les obusiers et les tanks stationnés autour de l’aéroport ont rapidement été contraints de reculer. L’effort exceptionnel des membres du GB a directement mené à la distribution des secours essentiels aux citoyens de Sarajevo touchés par la guerre. Il a également contribué, dans une grande mesure, à promouvoir l’ONU comme force vitale en ce qui a trait à la paix et à la sécurité dans le monde.

Le Groupe de Bataille 1er R22eR passera le mois de juillet 1992 à l’aéroport avant de retourner à Daruvar dans le secteur Ouest de la FORPRONU.

À la suite de la fermeture des bases canadiennes en Europe et à une réorganisation des bataillons d’infanterie, le 1er Bataillon est réassigné à un nouveau tour des Nations Unies dans le secteur Sud de l’ex-Yougoslavie où il sera cantonné dans la région de Gracac, en Croatie.

Au mois de mars 1996, le 1er Bataillon se déploie avec deux compagnies à Haïti dans le cadre d’une autre opération sous l’égide des Nations Unies.  Les membres de l’unité assument des tâches de protection de points vitaux, tel le palais présidentiel, et exécutent des patrouilles dans tout le pays.

Pendant qu’une partie du Bataillon est à Haïti, un autre groupe-compagnie de l’unité se déploie en juillet 1996 en Bosnie-Herzégovine dans le cadre de la mission de l’OTAN  visant à mettre en œuvre l’accord de Paix (DAYTON).
Le 1er décembre 1997, le 1er Bataillon se voit assigner le rôle de force d’intervention avec la force de réaction rapide de l’OTAN.  Dans le cadre de cette mission, le bataillon est prêt à se déployer à sept jours d’avis pour n’importe quelle mission dans la région géographique de l’alliance Atlantique.

Le 8 janvier 1998, l’unité est déployée en toute hâte dans les régions de Montréal et de la Montérégie afin de soutenir les autorités civiles aux prises avec une tempête de verglas sans précédent.
D’août 1999 à février 2000, l’unité se déploie en Bosnie-Herzégovine avec la Force de stabilisation de l’OTAN.  La mission consiste à maintenir un environnement stable afin que les éléments non militaires de l’accord de paix de Dayton puissent être mis en application.

De février à août 2004, la compagnie B fut déployée à Kaboul, Afghanistan lors de la rotation 1, de l’Op ATHÉNA avec le Groupe Bataillon du 3eR22eR.  De plus, la cie A fut également déployée en Bosnie-Herzégovine pour la fermeture des camps de l’Op PALLADIUM de septembre à novembre 2004.  En début d’année 2005, fidèle à la tradition, le Bataillon a remporté le défi hivernal du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada.

En septembre 2006, le Bataillon a mis l’accent sur les préparatifs de sa montée en puissance soit la FOI 4-06.  En décembre 2006, la cie C fut déployée dans la province de Kandahar, Afghanistan pour une mission de neuf mois en augmentation à la Force opérationnelle Afghanistan (FOI-A 3-06/1-07) en tant que compagnie de protection de l’Équipe de Reconstruction Provinciale.

Depuis 2007, l’unité a supporté la préparation de différentes FOI par des renforts individuels et par la conduite de plusieurs cours.  En juillet 07, plus de 260 membres ont d’ailleurs été déployés en Afghanistan avec la FOI Afg Roto 4. De plus, l’unité a été mandatée de planifier et de coordonner l’exercice de maintien des compétences pré-déploiement de la FOI-Afg Roto 7.

À partir de mars 2009, 214 soldats de l’unité, provenant principalement de la cie C et certains renforts individuels ont été déployés en Afghanistan avec la FOI-Afg Roto 7.  Finalement, dans le cadre des opérations domestiques, l’unité a reçu le mandat d’entraîner et de maintenir la force opérationnelle domestique terre (FODOM (T)).

En avril 2009, le 1er Bataillon a débuté l’entraînement individuel nécessaire pour se positionner avantageusement en vue de former la rotation 10 de la FOI-A. La montée en puissance collective du GT 1er R22eR s’est déroulé un peu partout au Québec et en Alberta et culmina en novembre 2010 avec le déploiement pour 9 mois de ses 1290 membres dans le district de Panjaw’i, SUD de l’Afghanistan, foyer de l’insurrection.  Le Groupement Tactique 1er Bataillon Royal 22e Régiment était composé de 4 compagnies d’infanterie motorisées, un escadron de chars (Esc C du 12e RBC), un escadron de reconnaissance blindé (Esc A du 12e RBC), une batterie d’artillerie (Bie X du 5e RALC) et un escadron de génie de campagne (Esc 52 du 5e RGC). À cette puissance de feu s’ajoutait, une compagnie des services et une compagnie de commandement. Celle-ci comprenait un peloton de reconnaissance, un groupe de tireurs d’élite, un peloton des transmissions et un poste de commandement numérisé. Ce poste de commandement comprenait des éléments de contrôle d’appui feu, de génie et d’aviation de combat. Le GT 1er R22eR fut sans contredit le plus gros Groupement Tactique jamais déployé par le Canada en Afghanistan. Finalement, pendant plus de 4 mois, le Groupement Tactique s’est vu octroyer une compagnie d’infanterie de l’armée américaine sous son commandement. Le Groupement Tactique 1er R22eR a opéré parmi la population rurale du district de Panjaw’i au sein d’une quinzaine d’infrastructures tactiques conjointes avec ses partenaires des forces de sécurités afghanes.  Le niveau d’entraînement, le désir d’atteindre des standards très élevés dans l’application de nos drills apprises ont fait en sorte d’avoir un effet remarqué dès les premiers moments que le dernier GT canadien à conduire des opérations de combat en Afghanistan a mis les pieds dans le district de Panjaw’i.

Nos gestes, notre attitude et nos actions sont teintés par notre devise, soit : COMBATTRE – CONVAINCRE – CONSTRUIRE